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jean luc romero - Page 47

  • Bon 14 juillet !

    C'est notre fête nationale.
    L'occasion de se rappeler que nous sommes une des trop rares démocraties de notre planète. Il s'agit de ne pas l'oublier et d'entretenir la flamme de notre régime républicain et laïc.
    Je vous souhaite de passer une belle fête nationale avec comme toujours, en ce pont, une pensée pour les personnes isolées et les grands malades car la souffrance ne fait pas, elle, de pont. Jamais...

  • Mon billet doux dans ... Friendly de juillet/août

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  • Tous aux bals des pompiers !

    Avec les feux d'artifice, les bals des pompier sont un incontournable de notre fête nationale du 14 juillet ! Y aller, c'est la certitude de s'y amuser, mais aussi de dire sa reconnaissance à celles et ceux qui nous protègent au quotidien.
    En ce qui me concerne, avec les élus de Paris 12, nous irons au bal des pompiers de la caserne de Reuilly. De beaux moments en perspective.

  • Mes remerciements pour le vote unanime pour une Ile-de-France sans sida

  • Réunion publique ADMD à Amiens

    Je continue mon tour de France ce lundi avec une réunion publique ADMD à Amiens. Je compte sur vous !
    A lire aussi sur FranceInfoTv: (ici).

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  • Retrouvez-moi à 12h sur Périscope pour #LeTalkDuLundi

    Comme chaque semaine, retrouvez-moi à 12h sur Périscope pour #LeTalkDuLundi pour tout savoir sur l'actualité de la fin de vie.

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  • Podcast de mon discours pour une Ile-de-France sans sida

  • Extrait de mon intervention sur le design à la région Ile-de-France

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  • Session du conseil régional d'Ile-de-France

    Après une longue commission permanente, hier à la région Ile-de-France, s'ouvre aujourd'hui une session plénière qui durera deux jours, jusque vendredi soir.

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  • Commission permanente de la région Ile-de-France

    Ce jeudi, je participerai à la commission permanente de al région Ile-de-France qui va individualiser de nombreuses subventions régionales. C'est la dernière avant la pause estivale...

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  • Video du départ de l'ADMD Tour (direct Facebook)

  • Mon intervention sur la politique culturelle de Paris 12

    Madame la maire,
    Mes chers collègues,

    Le 12e participe pleinement à faire de Paris la capitale de la Culture.

    Paris est un phare dans le monde sur ces questions comme elle l’est pour les droits humains, la mode et pour le tourisme. Ou encore, vu de l’étranger, la ville de l’amour. De tous les amours.

    En s’appuyant sur une diversité et un nombre très important d’acteurs culturels, la Mairie du 12e développe une politique culturelle ambitieuse, animée par une double ambition, d’une part, la démocratisation culturelle pour tous les habitants et sur tout le territoire de notre arrondissement, et d’autre part, le soutien aux acteurs culturels dans l’ensemble de leurs projets.

    A l’occasion de cette délibération relative au premier Contrat culture d’arrondissement qui vous est soumise, nous en profitons, si vous le voulez bien, pour faire un bilan des trois années passées et vous soumettre nos priorités pour les trois années à venir dans le cadre de ce contrat culture d’arrondissement.

    C’est une reconnaissance pour notre politique culturelle que notre 12e arrondissement fasse partie des quatre premiers arrondissements choisis pour expérimenter, dès 2017, la démarche inédite d’un contrat territorialisé.

    Au cours des derniers mois, un long travail a été mené avec l’Hôtel de Ville et, au niveau du 12ème, nous avons associé l’ensemble des acteurs culturels de notre arrondissement pour élaborer un diagnostic des enjeux culturels dans le 12e arrondissement ainsi qu’un plan d’actions pour la période 2017-2020.

    11 fiches actions présentent les principaux projets et objectifs.

    Mes chers collègues, vous avez sûrement lu la longue communication qui vous a été adressée et je vous épargnerai une lecture exhaustive. Permettez-moi cependant de faire un court bilan des trois années passées et de dresser les perspectives grâce à ce nouveau contrat culture.

    Depuis trois ans, les principales réalisations sont les suivantes, excusez-moi pour cette énumération à la Prévert :

    • Le nouveau Pass culture de Paris 12 a été lancé dès 2015 et compte aujourd’hui plus de 6 000 détenteurs dont 86 % habitent le 12e arrondissement ainsi que 70 partenaires dans tout Paris et la Métropole, soit 300 détenteurs supplémentaires par mois en moyenne depuis son lancement. Je vous rappelle que ce Pass est ouvert non seulement aux habitants mais aussi aux étudiants du 12ème et à toutes celles et tous ceux qui y travaillent. Il est à ce jour le Pass qui offre le plus de propositions de tout Paris. Il est aussi celui qui a le plus de détenteurs.
    • Depuis 2014, la Mairie du 12e arrondissement soutient Le 100ecs dans l’organisation du 12x12. Le Festival 12X12, organisé chaque année en décembre pendant 12 jours dans 12 lieux de l’arrondissement, s’impose désormais comme le festival culturel de l’arrondissement. Avant, nous n’étions qu’un simple financeur. Nous avons d’abord convaincu le 100 de changer la date qui étant avant durant la Nuit Blanche où notre visibilité était impossible puis d’être à 50/50 dans ce Festival. Ce festival, unique à cette période de l’année, séduit au-delà de notre arrondissement et même au-delà de l’Ile-de-France.
    • Depuis 2015, la Commission culture de proximité s’est réunie trois fois par an – contre une fois par an auparavant - pour soutenir des projets culturels en entrée libre et gratuite sur tout le territoire: 139 projets ont été financés pour un montant total de 253 945 €. Les deux tiers de nos crédits culturels sont utilisés pour ces actions de proximité contre 1/3 auparavant. Nous avons fait le choix de la proximité et tous nos dossiers ont été adoptés à l’unanimité dans notre commission qui réunit outre des représentants du monde culturel du 12ème, des élus représentants tous les courants du conseil. A noter, rançon du succès, que nous recevons un nombre de plus en plus important de dossiers : plus de 250 depuis la première Commission en février 2015.
    • Convaincus de l’importance du lien entre les acteurs culturels et scolaires, La Mairie d’arrondissement finance chaque année un spectacle dans les 42 écoles maternelles et élémentaires publiques de l’arrondissement. Lors de l’année scolaire 2016-2017, près de 4 500 enfants ont eu la chance de bénéficier de ces spectacles.
    • La modernisation de l’agenda culturel « Culture 12 » a été réalisée permettant, tous les quatre mois, de présenter une synthèse de l’actualité de l’arrondissement.
    • La Ville et la Mairie d’arrondissement ont œuvré à l’amélioration de l’offre d’éducation musicale et artistique à Paris et dans l’arrondissement. Depuis son inauguration en 1955, le conservatoire Paul Dukas n’a eu de cesse d’évoluer. Le conservatoire accueille désormais 1400 élèves pris en charge par 135 professeurs. 400 élèves supplémentaires sont accueillis depuis 2014. 400 ! Une montée ne puissance unique sur Paris. De nouvelles modalités d’inscription ont été mises en place en 2015 par Internet et tirage au sort sur la base de critères. Ces modalités sont plus justes et efficaces et facilitent l’organisation des familles. Nous n’avons plus ces personnes qui attendaient dès la veille devant le conservatoire.
    • Enfin, l’engagement d’Anne Hidalgo, lors des élections municipales, d’ouvrir une bibliothèque le dimanche dans chaque arrondissement a été tenu dans le 12e avec l’ouverture depuis janvier 2017 de la Médiathèque Hélène Berr tous les dimanches.

     

    Après vous avoir dressé le bilan non exhaustif des trois ans écoulés, quels seront les grands projets et objectifs pour la période 2017-2020 notamment dans le cadre de ce contrat culture ?

    • Dans les projets de la Commission culture de proximité, une attention particulière sera portée aux projets ciblant les quartiers plus périphériques et populaires. Après les ateliers de Progéniture « Tu descends » dans la rue Changarnier », sont programmés les concerts de musique classique donnés par l’Orchestre de chambre de Paris dans les cours d’immeubles des résidences le long des Maréchaux. Notre attention s’est déjà beaucoup portée sur les quartiers les plus éloignés des établissements culturels et il s’agit d’aller encore plus loin.
    • Le développement de synergie entre les acteurs culturels et les établissements scolaires publics est l’un des principaux axes de la politique culturelle du 12e. Des rencontres entre les acteurs culturels et les directions des établissements seront organisées pour faire émerger des projets « Ecole/culture » structurants et novateurs. Il leur sera soumis notamment l’idée de faire la promotion du Pass Culture auprès des jeunes publics scolaires. Mais je laisse mon collègue Laurent Touzet compléter.
    • Le Festival 12x12 doit continuer de se développer en recherchant la pluridisciplinarité et la rencontre de tous les publics avec des œuvres exigeantes mais aussi populaires. La mairie jouera aussi son rôle pour trouver de nouveaux mécènes pour faire de ce Festival un festival de niveau national, ce qu’il est déjà pour de nombreux observateurs.
    • La Mairie d’arrondissement initiera une synergie entre les acteurs de l’artisanat d’art, pour développer des partenariats et valoriser ce secteur d’activité auprès des habitants et des visiteurs et je laisse le spécialiste des métiers d’art, mon collègue Richard Bouigue, compléter.
    • Pour accompagner la tendance aux activités de nuit dans le 12e qui participe à l’attractivité de notre territoire, la Mairie d’arrondissement, en collaboration avec mon collègue Fabrice Moulin, souhaite lancer et animer un réseau des acteurs de la nuit.
    • Dans la continuité de la réforme des conservatoires à Paris menée depuis 2014, le projet d’ouvrir encore davantage le Conservatoire Paul Dukas sur son environnement et l’ensemble des acteurs du 12e. La montée en charge des nouvelles filières voix et instrumentale collective ainsi que le déploiement total du parcours de sensibilisation musical permettront de poursuivre la démocratisation de l’accès au conservatoire par l’accueil de nouveaux publics. De même, désormais, le conservatoire est ouvert chaque lundi aux seuls projets culturels de notre arrondissement, beaucoup étant même sélectionnés par notre commission culturelle de proximité.
    • Les bibliothèques sont des équipements culturels ouverts à tous, gratuits, permettant l'accès du plus large public aux contenus culturels, éducatifs et de loisirs. Le travail en synergie des trois bibliothèques du 12e ainsi que leur ancrage local seront encouragés pour favoriser l’émergence d’une réponse cohérente aux besoins culturels spécifiques du territoire. Déjà, les 3 bibliothèques travaillent en synergie pour notre édition 2017 du Festival 12X12.
    • Le développement de l’Art dans l’espace public – notamment le street art – sera accentué pour que l’Art interroge chacun de nous, partout dans la Ville. D’ores et déjà, des projets sont en émergence Porte de Vincennes, à Bercy et dans le quartier Vallée de Fécamp. Le 12ème se veut en pointe dans ce domaine. Le mur de la rue de Sahel va permettre au collectif Cicéro d’attirer de nombreux artistes de renommée nationale et internationale avec un vrai travail avec les riverains et les commerçants de ce quartier. Celles et ceux d’entre vous qui n’ont pas encore vu la merveilleuse œuvre de Theo Lopez ont encore quelques jours avant l’émergence d’une nouvelle œuvre début juillet.
    • La promotion du Pass culture 12 se poursuivra avec un objectif de 12 000 Pass à l’horizon 2020. Nous continuerons à aller au devant du public, dans les structures culturelles mais aussi les comités d’entreprise pour en faire la promotion. C’est l’intérêt de nos habitants, c’est aussi celui de nos artistes.
    • La Mairie d’arrondissement lancera, en 2018, le nouveau Pass culture Visiteur. Ce dernier permettra aux personnes de passage dans un hôtel du 12e de bénéficier d’avantages culturels pendant la durée de leurs séjours. Pour les acteurs culturels qui le souhaitent, il s’agira d’un véritable outil de développement des publics, Paris accueillant plus de 38 millions de visiteurs par an. A la rentrée de septembre, une réunion de concertation permettra de définir avec les hôteliers la montée en puissance de ce nouveau Pass.

    La culture est une priorité dans notre arrondissement et nous avons la chance de bénéficier d’une enveloppe pour cela. Elle est modeste mais permet de mettre en œuvre nos priorités et cela en toute transparence grâce à la commission culture de proximité.

    Par ailleurs, le contrat culture d’arrondissement nous permettra de mieux travailler avec la mairie centrale et de choisir ensemble nos priorités. Il nous faudra aller encore plus loin pour trouver des mécènes car nous savons que l’argent public n’est pas extensible. Et l’argent reste le nerf de la guerre pour développer nos actions.

    Faire accéder la culture à toutes et à tous a été notre priorité durant ces trois années écoulées et l’élargissement des offres du Pass culture permet de faire découvrir des horizons cultuels à des publics nouveaux et très divers.

    Notre 12ème n’est vraiment pas, dans le domaine culturel, une belle endormie. Au contraire, notre arrondissement foisonne de lieux prestigieux, mais aussi de petites compagnies audacieuses ou d’associations qui font rayonner culturellement notre arrondissement. C’est un honneur pour moi de travailler avec tous ces acteurs. Cela enrichit incontestablement.

    Bien sûr, notre défi n’est pas achevé. Avec ce contrat culture, nous nous donnons les moyens d’aller toujours plus loin. Bien plus loin !

    Romain Gary affirmait : « Vous ne pouvez pas attendre de la vie d’avoir un sens, vous devez lui en donner un. » Incontestablement, la culture est un moyen privilégié pour nous permettre de trouver du sens.

    Et, avec la culture comme l’écrivait la merveilleuse Marguerite Yourcenar « Quoi qu’il advienne, je gagne à tout coup, j’apprends. »
    Je vous remercie.

  • Conseil d'arrondissement de Paris 12

    Ce soir, à 19h00, se déroulera le conseil d'arrondissement de Paris 12. La première partie du conseil sera consacrée à un bilan de notre action culturelle ainsi que les perspectives pour les trois ans à venir.

  • Retrouvez-moi à 12h sur Périscope pour #LeTalkDuLundi !

    Comme chaque semaine, retrouvez-moi à 12h sur Périscope pour #LeTalkDuLundi pou tout savoir sur l'actualité de la fin de vie.

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  • Entretien avec le nouveau secrétaire d'Etat chargé du Numérique

    A sa demande, je rencontrerai le nouveau secrétaire d'Etat chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi ce mardi 20 juin.
    J'aurai ainsi l'occasion de lui parler des problèmes d'insultes et des menaces sur les réseaux sociaux, dossier que je porte depuis longtemps.

  • Itw sur la TV Alsace 20

  • Mon discours pour la remise de mes 52 recommandations pour un Paris inclusif pour les LGBTQI

    Remise à la maire de Paris
    des 52 recommandations de Jean-Luc Romero-Michel
    pour faire de Paris
    une ville phare de l'inclusion et de la diversité.
    Mardi, 13 juin 2017
    Hôtel de ville de Paris

     

     

     

    Madame la Maire de Paris, chère Anne,
    Monsieur le Premier adjoint à la Maire de Paris, cher Bruno,
    Mesdames et Messieurs les adjoints à la Maire de Paris, chère Hélène, cher Jean-François, cher Frédéric,
    Monsieur le président de l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris, cher Pierre,
    Chers amis,

    Je voudrais d’abord remercier chaleureusement et affectueusement la Maire de Paris – chère Anne – pour avoir pris la décision d’organiser une mission spécifique sur l’attractivité de Paris pour les LGBTQI.
    Depuis longtemps, la Maire de Paris porte un combat fort en faveur de la lutte contre les discriminations – ça fait partie de ses gênes, je crois – et, pour avoir travaillé avec elle sur ces questions lorsqu’elle était encore la présidente du CRIPS Ile-de-France, j’ai pu mesurer sa grande connaissance de ces dossiers et son intérêt profond pour les questions LGBTQI. Son engagement pour l’égalité est exemplaire, que ce soit le mariage pour tous, la PMA pour toutes ou encore la nécessité d’avancer enfin sur les droits des trans. Sans oublier bien sûr sa lutte contre les LGBTQIphobies
    En me confiant cette mission, la Maire de Paris – mais je salue aussi l’engagement particulier de son premier adjoint Bruno Julliard ou encore celui d’Hélène Bidard – a souhaité que notre capitale soit une ville exemplaire dans l’inclusion. C’est une décision forte, très honorable ; mais c’est aussi un défi…Vous me permettrez, avant de rentrer dans le vif du sujet et après tant d’heures d’auditions et de réunions, de remercier particulièrement Gilles Scrédic et Inés Amrani.

    anne hidalgo,jean luc romero,paris,lgbtqi


    Gilles, conseiller au cabinet de Bruno, n’a pas ménagé sa peine pour nous aider dans cette mission, participant notamment à une grand partie des auditions et relayant régulièrement nos attentes après de Bruno Julliard, qui s’est révélé un allier très important et toujours à l’écoute dans le cadre de cette mission. Un grand merci, cher Gilles ! Et merci encore à Bruno et aussi à Hélène.
    Gilles partage avec moi le sentiment que cette mission n’aurait pu être menée à son terme sans l’implication d’Inès qui s’est littéralement passionnée pour le sujet et s’est investie à 100%. Qu’elle en soit vraiment remerciée. Nous lui devons vraiment beaucoup. Merci Inès !
    Enfin, merci à toutes celles et à tous ceux qui ont accepté de nous rencontrer et d’être auditionnés dans le cadre de ce travail.
    Chère madame la Maire, cher Bruno, cette mission nous a plutôt réservé de belles surprises. Paris n’est pas la belle endormie sur les questions LGBTQI qu’on nous présente trop souvent. Et donc à tort... Mais dans le même temps, on sent bien qu’elle n’est pas toujours au diapason des autres capitales, parfois plus audacieuses. D’où la volonté assumée d’Anne Hidalgo de réagir, tout en conservant une harmonie entre une ville festive et bouillonnante et une ville résidentielle.
    Nous n’avons malheureusement pas eu le temps ni les moyens de mener une enquête approfondie sur le tourisme LGBTQI à Paris et sur les attentes de nos visiteurs. Il appartiendra donc à l’Office du tourisme de mener une telle enquête ; c’est d’ailleurs l’une de nos recommandations. Pour avancer dans la bonne direction, pour développer une offre adéquate, il sera essentiel de bien connaître les demandes de nos visiteurs, mais aussi celle des Parisiens qui profiteront aussi de ces changements au quotidien.
    D’ores et déjà, nous devons reconnaître que notre Marche des Fiertés est l’une des plus originales et militantes qui existe dans le monde. L’originalité de la nôtre, c’est qu’elle est portée exclusivement par des bénévoles – je salue ici leur présidente, Aurore – et qu’elle est la plus grande manifestation récurrente à Paris et même de tout notre pays en terme de participants. Et sans aucun débordements : c’est très important de souligner cela !
    Ensuite, nous devons constater, cher Frédéric – toi qui t’investis tant dans ce domaine – que la Nuit, à Paris a profondément changé. Elle a changé, mais elle correspond incontestablement à des aspirations actuelles. Ceux qui, comme moi, ont connu la rue Sainte-Anne, peuvent le regretter comme ils regrettent leur jeunesse passée. Mais tant pis. Il faut vivre avec son temps ! Notre ville a moins de lieux incontournables identifiés, moins de boîtes mythiques, mais il existe une diversité de soirées, parfois itinérantes, qui ont une très forte attractivité parmi les noctambules et les fans d’after. Les soirées lesbiennes ou leather de Paris sont parmi le plus courues en Europe ; les Battle de Vogging font venir des danseurs du monde entier, nous plaçant juste derrière les États-Unis pour ces concours et ces soirées organisées à destination du public LGBTQI et de tous les autres… Afin de continuer à favoriser cette effervescence, la mise à disposition de lieux sécurisés et originaux, dans le respect des riverains, doit être soutenue.
    Et puis, soulignons que, dans l’imaginaire collectif – et on s’en est aperçu en auditionnant des personnalités étrangères comme le président de la Fierté Montréal, ou le CEO américain de Hornet – que Paris reste pour tous, et notamment donc pour les LGBTQI, la ville de l’amour et de l’acceptation !
    Ces trois points forts ne peuvent cacher des handicaps qui génèrent des ressentiments forts et fortement exprimés par les LGBTQI.

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    Par exemple, et alors que la Marche des Fiertés est un exemple militant singulier et formidable, l’attractivité des activités qui précédent ou suivent la Marche ne sont pas à la hauteur des autres capitales LGBTQI friendly que sont Madrid, Montréal, Tel Aviv, Sidney, San Francisco et bien d’autres. Il ne s’agit pas, bien sûr, de faire un quelconque reproche à l’Inter-LGBT, dont les bénévoles se dépensent sans compter avec des moyens restreints (un budget de 100 000€ est très loin des budgets des autres Pride qui sont, elles, organisées par des sociétés). Mais indiscutablement, il manque une offre festive et culturelle de haut niveau durant cette période.
    En ce qui concerne le Marais, Paris n’échappe pas à l’évolution qu’ont connue les autres grandes villes. En effet, dans le monde entier, les quartiers gays perdent leur identité et donc leur attractivité. La gentrification s’empare de quartiers auparavant délaissés puis investis par les LGBTQI ; les bars ferment et les boutiques de luxe reprennent les baux commerciaux. Les chiffres d’affaires du commerce LGBTQI déclinent… Cette spirale fait disparaître ces lieux de fêtes et de revendication. Tout cela est souvent aussi le fait d’une meilleure acceptabilité de l’homosexualité qui fait que les jeunes fuient parfois ce qui pourrait paraître à leurs yeux comme des lieux pas assez inclusifs pour retrouver la fête dans des établissements friendly, à la clientèle très mélangée.
    Notre commission a aussi pointé du doigt, comme un véritable point noir, les difficultés à collaborer de tous les partenaires, qu’ils soient institutionnels, associatifs ou commerciaux. Trop souvent, il reste une défiance entre tous qui, si elle autorise le dialogue, ne permet malheureusement pas encore la collaboration et le partage.
    Enfin, il manque une coordination et une meilleure diffusion de l’information, car si la vie culturelle, militante et festive LGBTQI à Paris est immense, l’accès à l’information y pêche trop souvent.
    Pour pallier ces handicaps qu’il ne faut cependant ni surestimer ni non plus sous-estimer, Paris a cet atout formidable qui est d’être et de demeurer dans l’imaginaire universel des étrangers – et sans doute dans la réalité – la capitale des Droits Humains ! C’est cet atout, qu’il nous a semblé urgent de valoriser, pour ensuite attirer plus facilement les touristes LGBTQI du monde entier.
    C’est ainsi que notre première recommandation est de faire que Paris devienne, le temps de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie du 17 mai, la Capitale des droits des LGBTQI dans le monde et qu’elle honore celles et ceux qui, souvent au péril de leur vie, se battent pour les droits.
    Je propose donc que dès 2018, profitant de la merveilleuse opportunité que seront les Gay Games, Paris crée un prix ou remette des médailles à ces combattants et à ces associations qui œuvrent pour le respect des LGBTQI et pour leurs droits. Je suis d’ailleurs heureux que, dès aujourd’hui, un hommage leur soit symboliquement rendu par la Maire de Paris après la présentation de ce rapport. Paris lance et lancera – si cette proposition est retenue – un message fort d’inclusion au monde entier. Aujourd’hui, ce message porte de manière très ferme la volonté d’inclusion de notre capitale et de la France devant les persécutions que vivent tragiquement notamment nos amis Tchétchènes, Syriens, Irakiens ou encore Tunisiens – je salue les membres de Shams ici présents – mais aussi partout dans le monde où, pénalisation de l’homosexualité ou pas, un gay ou une personne transgenre fait l’objet d’une menace à son intégrité corporelle et/ou psychique ou se voit refuser la reconnaissance d’un amour légitime. Je pense aussi à celles et ceux qui – le Moyen Âge n’est pas loin – pensent encore qu’il est possible de soigner une personne homosexuelle ou trans.
    Paris est aussi très attachée l’érection d’un monument pour honorer les victimes des LGBTQIphobies ; j’espère que l’Etat entendra rapidement les propositions qui lui seront faites par la Maire de Paris sur la localisation de ce monument. Egalement, Paris doit achever le travail fait sur les archives.
    Avec ce message fort délivré chaque 17 mai, mais aussi celui en faveur de la mémoire, Paris sera à même d’être mieux reconnue par les LGBTQI du monde entier. Elle a aussi la volonté d’assurer la sécurité de tous les LGBTI et c’est d’ailleurs le sens de plusieurs de nos propositions, dont certaines reprennent celles formulées par l’association FLAG.
    Paris devra aussi s’assurer qu’elle reste abordable à tous en favorisant aussi les modes plus économiques de logement sur lesquels je sais le groupe communiste de l’hôtel de ville, à juste titre, très attaché.
    Enfin, pour être un spot en vue pour les LGBTQI, il faudra aller plus loin et notamment faire mieux travailler ensemble tous les acteurs et mobiliser d’autres partenaires. C’est l’objet de nos 52 recommandations dont vous pourrez prendre connaissance dans mon rapport.
    Je vous en donne encore quelques unes…
    Notre mission propose qu’une association type « Vers Paris sans sida » soit créée avec tous les acteurs institutionnels, l’Inter LGBT, le Centre LGBT de Paris et d’Île-de-France, les commerçants, les entreprises et, bien sûr, l’Etat. Tous les partenaires doivent enfin travailler ensemble. C’est une condition sine qua non.
    Cette association pourrait conseiller la ville sur la mise en œuvre de mesures, gérer le jury pour le 17 mai, soutenir, dans le cadre d’un appel à projets, des activités festives et ludiques comme la renaissance d’un bal du 14 juillet LGBTQI, comme il était organisé autrefois sur le quai de la Tournelle, mais aussi démarcher les grandes entreprises pour qu’elles s’investissent enfin auprès des grands événements, comme la Marche des Fiertés ou les Gay Games. A cet égard, nous avons rencontré les responsables d’entreprises comme la RATP, le BHV, le groupe Accor et d’autres. Je regrette à cet égard que, malgré de nombreuses relances, Air France n’ait trouvé aucun intérêt à cette mission et à la volonté fortement exprimée par la Maire de Paris de faire de notre capitale une ville à forte identité LGBTQI.
    L’année 2018 doit être l’année d’un très fort engagement de Paris, autour notamment de l’organisation de cet événement inclusif que sont les Gay Games. Je salue ici la présence de Manuel. 2018 sera également l’année du congrès européen de policiers et gendarmes – organisé par le FLAG – et celle de l’élection de Mister Leather Europe qui est un événement très important pour celles et ceux qui adhérent à cette communauté.
    Paris doit être au rendez-vous de 2018, comme tous les partenaires.
    Paris, et cette association que nous proposons, devra être plus que jamais aux côtés des organisateurs de la Marche des Fiertés ; nous devons aller plus loin dans les financements, l’accompagnement, la communication…
    Bien sûr, et il est important de la rappeler, la date du dernier samedi de juin pour l'organisation de la Marche des Fiertés doit être sanctuarisée. C’est l’une des recommandations de notre rapport et la Maire de Paris s’y est engagée de manière déterminée, refusant le report que souhaitait lui imposer cette année encore la Préfecture.
    L’obligation de plus et mieux accompagner les organisateurs est une évidence, d’autant qu’ils sont, je le rappelle, des bénévoles qui organisent la plus grande manifestation récurrente à Paris ! La visibilité doit être importante et personne ne doit ignorer la date de la Marche des Fiertés, tout comme personne n’ignore la tenue du tournoi de Roland-Garros ou des Fashion weeks.
    Paris devra aussi user de son influence pour que des partenaires comme le Stif, les Aéroports de Paris, la SNCF et d’autres grandes entreprises participent à cette visibilité. Comme il faudra demander au Stif que, le jour de la Marche, le dispositif Grande nuit, avec circulation des métros toute la nuit, soit accordé comme pour la Fête de la musique. Les salons de l’Hôtel de Ville ou encore la place de l’Hôtel de Ville pourront être investis pour une grande soirée et un village associatif, ce qui permettra une visibilité maximum, chaque année, à la fin du mois de juin.
    L’office du tourisme et des congrès de Paris a un rôle primordial à jouer dans notre attractivité. Je sais que Pierre Schapira y est favorable. Ces jours-ci, l’office a publié sur son site Internet de nouvelles pages à destination des touristes LGBTQI et une campagne de pub est en cours. C’est un bon début.
    Mais comparé aux autres offices du tourisme, on le voit – et cela nous a souvent été dit pendant notre mission, il faut aller beaucoup plus loin : adhésion à des réseaux touristiques LGBTQI avec l’IGLTA et le GETA, voyages de presse, présence sur certaines Prides comme celle de Montréal, large diffusion des événements parisiens LGBTQI, création de forfaits notamment pour les marches et même attribution d’un label Friendly aux commerces et hôtels parisiens.
    Il ne faudra pas non plus négliger la diversité des LGBTQI. Les trans ne doivent pas être oubliés. La création d’un prix type Miss Queen international, comme cela existe déjà en Thaïlande, doit être envisagée comme il faudra valoriser l’Existrans et leur marche annuelle. Il ne faudra pas oublier non plus la Black Pride ou encore la Bi Pride qui n’ont pas, de la part des institutions, la visibilité que ces événements méritent.
    Enfin, il faut bien sûr re-valoriser le quartier du Marais. Il n’aura plus jamais le même rôle que dans les années 80/90 grâce au recul de l’homophobie et aux aspirations nouvelles des LGBTQI notamment des plus jeunes. Mais sa mémoire doit être entretenue et développée : panneau ou porte(s) indiquant son existence, signalétique arc-en-ciel des noms de rue, circuits touristiques notamment avec Gay Village, et même réalisation d’un mur de street art qui permettrait à de grands artistes de venir s’y exprimer régulièrement et de montrer ainsi la singularité de ce quartier qui est un symbole des luttes LGBTQI, comme le sont le Castro de San Francisco ou le Village de New York et de Montréal.
    J’ai été trop long, je le sais. Pardonnez-moi. Vous trouverez toutes nos 52 propositions dans ce rapport.
    Merci encore à Anne Hidalgo de vouloir faire de Paris une ville phare de l’inclusion et de la diversité !
    Je vous remercie.
    Lire le rapport : (ici)

  • Tous à la Marche des visibilités LGBTI de Strasbourg

    Après Lille la semaine dernière, je serai présent à la Marche des visibilités LGBTI de Strasbourg ce samedi.
    A l'invitation des organisateurs, j'interviendrai à 14h au début de la Marche. Venez nombreuses et nombreux !

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  • Sortie du Guide API d'ELCS sur el sida et les hépatites

    Le nouveau Guide API d'ELCS sortira officiellement le 22 juin 2017, à 18h00, au cours d'une rencontre amicale et publique à la mairie du 3ème arrondissement de Paris, où nous y serons reçus par le maire.
    Vous êtes cordialement invités et n'hésitez pas à vous inscrire sur www.elcs.fr !
    Au 22 juin !

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